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Les Rivaux
de Richard Brinsley Sheridan

Une comédie jouée aux théâtres royaux de Drury Lane et Covent Garden – 17 janvier 1775

À partir du 5 mars 2019

mardi 20h ; mercredi et jeudi 19h ; vendredi 20h30 ;
samedi 16h30 et 20h30 ; dimanche 16h ; relâche lundi

Traduction et adaptation
Sylviane Bernard Gresh et Frédérique Lazarini

mise en scène Anne-Marie Lazarini
assistant à la mise en scène Cyril Givort
décor et lumières François Cabanat
costumes Dominique Bourde

avec
Alix Bénézech
Cédric Colas
Charlotte Durand-Raucher
Bernard Malaterre
Philippe Lebas
Thomas Le Douarec
Willy Maupetit
Sylvie Pascaud
Catherine Salviat
Sociétaire honoraire de la Comédie Française
Marc Schapira

Création Les Athévains

A la source d’une idylle vécue dans sa jeunesse, Sheridan puise tous les ressorts de cette comédie romanesque : rivalités entre soupirants, duels, jalousies, enlèvements, valse des sentiments… ici les passions se jouent entre l’austérité hilarante d’un dragon femelle de tante et le franc-parler insolent des valets !

Avec sa dizaine de personnages, cette comédie donne aux Athévains l’occasion de célébrer pleinement l’esprit de troupe qui est le leur depuis l’origine : Anne-Marie Lazarini confiera ces rôles à des compagnons ayant partagé l’histoire de la compagnie en différentes saisons et comme à l’accoutumée y intégrera de nouveaux venus.

Elle retrouvera aussi l’esprit de la comédie, celui qui traversait déjà Le Timide au Palaisde Tirso de Molina, Les Amoureux de Goldoni, ou plus récemment Chat en poche de Feydeau… et cette distance merveilleuse au texte qui est la marque des grands auteurs.

Je le dis tout net, la scène est le « miroir de la nature » et les acteurs sont les « chroniques brèves et condensées du siècle ».
Le Critique ou Répétition d’une tragédie
(Acte I scène 1)

Sheridan a vingt-quatre ans quand il écrit Les Rivaux, en six semaines, s’inspirant d’événements qu’il vient lui-même de traverser : on y parle tyrannie paternelle, duels, enlèvements, rivalités, dans une atmosphère amoureuse et romanesque. Très vite les répétitions de cette brillante comédie rocambolesque commencent et le plateau du théâtre devient le miroir de sa vie.

Sheridan emprunte à différentes sources dramaturgiques et notamment à Shakespeare : il semble qu’il connaissait parfaitement son théâtre et particulièrement les comédies dont il perpétue dans Les Rivaux une certaine tradition burlesque.

Mais avec sa verve propre et son humour, il fait sien ce qu’il a emprunté et cette première pièce témoigne déjà de la grande maîtrise de ce jeune auteur.


Avec talent, brio et facilité Sheridan va se moquer gentiment de la comédie sentimentale, car elle oublie l’esprit et le comique (« wit and humour ») qui sont éclatants dans Les Rivaux. La pièce est écrite avec une légèreté brillante voire même une certaine excentricité.

La première du spectacle a lieu le 17 janvier 1775 à Covent Garden, le succès est mitigé. Sheridan corrige sa pièce, fait des coupures, change un acteur, et onze jours plus tard c’est un triomphe.

Nous sommes à Bath, ville d’eau frivole et provinciale, haut lieu de la mode où il a d’ailleurs vécu lui-même quelques années.

Vont se déployer dans cette cité balnéaire une galerie de portraits tout en couleurs : la très romanesque Lydia Languish, le jaloux Faukland, le conquérant capitaine Absolute et son père l’irascible Sir Anthony, la sage Julia, le fougueux irlandais Sir Lucius, l’irrésistible Acres, les deux malicieux valets Lucy et Fag et la tante Mrs Malaprop qui adore les mots savants mais les massacre cependant avec un art consommé.

A travers les péripéties, mélangeant romanesque et réel, les yeux grands ouverts sur cette société en folie, il va raconter sa propre aventure, et dessiner quelques uns des types les plus extravagants de Bath.

Le personnage de Lydia est inspiré d’une célèbre chanteuse, Elisabeth Linley, née à Bath, que Sheridan a disputé à plusieurs prétendants, pour laquelle il s’est battu en duel et qu’il a fini par enlever et épouser. Une partition originale sera écrite pour que ce rôle soit agrémenté par des chants, clin d’œil à cette jeune soprano qui dû renoncer à la scène peu de temps après son mariage.

Il y a dans Les Rivaux un bonheur d’expression qui est une des plus brillantes qualités de Sheridan : trouvailles ingénieuses, réparties qui surprennent, sarcasmes malicieux, remarques spirituelles… car ici l’esprit, le « wit » court tout au long de la pièce.

Et l’on y respire aussi le parfum de l’amour et de la jeunesse.

Anne-Marie Lazarini


Les échos de la presse :

Anne-Marie Lazarini, qui aime défendre ceux que les projecteurs ont cessé d’éclairer, remet en lumière le glorieux et méconnu Sheridan, auteur du 18ème siècle, plus excentrique que Marivaux ? Le spectacle se déguste comme une fête de la comédie.
G. Costaz Webthea

Une comédie rocambolesque, dans un esprit de tréteaux et de troupe. Une partition brillante et réjouissante, finement orchestrée dans ce si précieux Artistic Théâtre. Un univers vraiment singulier, une langue surtout qui caracole avec une distance amusée, une jubilation complice, un à-propos piquant… so deliciously and uniquely British.
A. Santi La Terrasse

Pour illustrer l’humour anglais, il faut compter avec Sheridan. A.-M. Lazarini met en scène ce petit bijou de légèreté malicieuse néanmoins subversive où l’on perçoit une forme de révolte.
J. Dion Marianne

L’adaptation permet de jouir de la qualité du dialogue, de l’humour brillamment restitué et du langage extravagant de Mrs Malaprop. Cette partition très difficile a été confiée à Catherine Salviat qui porte à un point rare d’accomplissement une manière de jouer franc jeu, partagée par l’ensemble de la distribution. Autre contribution à la beauté visuelle, les costumes historiques inspirés par la mode du Premier Empire.
M. Le Roux En attendant Nadeau

Le jeu des comédiens s’impose. Le choix de légère distance de la mise en scène d’A.-M. Lazarini prend tout son sens et on s’amuse de bon coeur. On est vraiment ravi.
J.-L. Jeener Figaroscope

On avait oublié la toute simple magie des rideaux sur une scène. Le bel usage qu’en fait le scénographe François Cabanat est à l’image de la mise en scène de A.-M. Lazarini qui offre un regard ironique et prend un tel plaisir face à une légèreté, une cocasserie qui évoque le Shakespeare des comédies et annonce l’élégante rosserie d’Oscar Wilde. Un délicieux jeu de l’amour et du hasard à l’anglaise.
F. Pascaud Télérama

Les rivaux

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Revue de presse :

La Terrasse
entretien, Agnès Santi, février 2019

Webthéâtre
entretien, Gilles Costaz, 2 mars 2019

Marianne
critique Jacques Dion, 8 mars 2019

Télérama
critique, Fabienne Pascaud, 13 mars 2019

Le Figaro Magazine
critique, Philippe Tesson, 12 et 13 avril 2019

La Terrasse
critique, Agnès Santi, 17 mars 2019

En attendant Nadeau
critique, Monique Le Roux, 13 mars 2019

Figaroscope
critique, Jean-Luc Jeener, 20 mars 2019

Webthéâtre
critique, Gilles Costaz, 20 mars 2019

Spectactif
critique, Frédérique Perez, 6 mars 2019

Phaco
critique, Thierry de Fages, 11 mars 2019

Froggy’s delight
critique, Philippe Person, 10 mars 2019

On-zegreen
critique, Michel Jakubowicz, 10 mars 2019

Le Billet de Bruno
critique, Bruno Rozga, 8 mars 2019

Théâtre Passion
critique, Anne Delaleu, 4 mars 20192019

De la cour à jardin
critique, Yves Poey, 11 mars 2019

Reg’Arts
critique,Gérard Noël, 8 mars 2019

R42
critique, mars 2019

Placement libre
critique, StephB, 5 mars 2019

First luxe mag
critique, Frédérique De Granvilliers, 13 mars 2019

Toute la culture
critique, David Rofé-Sarfati, 11 mars 2019

Senior actu
critique, Alex Kiev, 12 mars 2019