L'Artistic Théâtre en Avignon !

BARBE BLEUE

A 21h10 au Théâtre du Chêne Noir
du 7 au 29 juillet 2023.
Relâche le lundi. 
durée 1h30


d’après le roman d’Amélie Nothomb
 mise en scène Frédérique Lazarini

scénographie et lumières François Cabanat
costumes Dominique Bourde et Isabelle Pasquier
création sonore François Peyrony
chorégraphies Françoise Munch
vidéo Hugo Givort 

avec Pierre Forest, Gisèle Worthington, Cédric Colas, Helen Ley

Don Elemirio Nibal y Milcar est un noble espagnol qui vit seul dans un hôtel de maître du 7ème arrondissement de Paris dont il ne sort jamais. Par le biais d’une annonce, il propose à la location une grande chambre très confortable et anormalement bon marché. Saturnine, jeune femme très vive d’esprit et passionnée d’art, vient présenter sa candidature et apprend que, si huit femmes ont déjà obtenu cette colocation, elles ont aussi disparu. Et on n’a plus jamais entendu parler d’elles…

Quand une jeune fille aussi inoffensive que Boucle-d’or et aussi séductrice et vindicative que Dalila rencontre un étrange aristocrate solitaire et cultivé (et dangereux somme toute), qu’est-ce que cela produit ? Du mystère, beaucoup de mystère, du suspens, du fantastique, de l’humour aussi. Un conte subjuguant et troublant pour les adultes de tous âges.

La presse en parle

Bienvenue dans l’ovni théâtral signé Frédérique Lazarini, adapté du sarcastique et féministe roman d’Amélie Nothomb Barbe bleue (2012) lui-même adapté du conte de Perrault (1697). Dans de surréalistes décors dorés se raconte tendrement et cruellement à la fois un conte immémorial sur les désirs insidieux des hommes et des femmes, leurs joutes, la transgression et ce qu’est la quête de l’autre. Fabienne Pascaud 

Les dialogues de Nothomb régalent : Saturnine et son Barbe-Bleue causent des vertus de l’ascèse, du bien et du mal, de photographie argentique, de l’or en bulles, de l’amour et de la théorie des couleurs, clé de l’énigme. Voilà du théâtre jubilatoire. Anthony Palou

Frédérique Lazarini orchestre cette partie d’échecs sentimentale, en distille les horreurs et les merveilles. Piquant spectacle joliment assaisonné de comédiens vifs. Nathalie Simon

F. Lazarini s’est accordée la liberté formelle d’oeuvrer dans le registre de l’étrange, du surnaturel et du fantastique, afin de « mieux parler d’absolu, d’une morale inattendue et d’une toute autre vision du monde » pour laquelle elle réussit une sagace gestion du suspense.

Hantée par la fable originelle, une quête de vérité se déploie, pétrie d’étrangeté, d’inattendu et de fantaisie. Un duel à suspense, un jeu amoureux à haut risque. La réjouissante fiction fabriquée sur la scène de l’Artistic Théâtre s’amuse des chemin tortueux du désir et laisse entrer au coeur du quotidien le fantastique, la magie. Une réussite qui pétille comme un champagne ! Agnès Santi 

Pierre Forest est à la fois inquiétant et touchant en aristocrate misanthrope et esthète, face à une charmante et charismatique vamp féministe, Cédric Colas est désopilant en majordome-chauffeur-percussionniste et Helen Ley hilarante en Corinne, le repoussoir gentiment niais de sa copine pourfendeuse du patriarcat. Les costumes de Dominique Bourde et Isabelle Pasquier, la vidéo d’Hugo Givort, la création sonore de François Peyrony,, la scénographie et les lumières de François Cabanat : tout concourt à créer un spectacle fascinant. Catherine Robert

Barbe bleue en gilet de soie : un spectacle raffiné. Catherine Schwaab

« Bravo ! Le spectacle est une réussite. »

Présente à la première à l’Artistic Théâtre, le 27 février 2023

En images

DISSIDENT, IL VA SANS DIRE

A 17h40 au Théâtre du Petit Chien
du 7 au 29 juillet 2023.
Relâche le mardi. 
durée 1h


de Michel Vinaver
Son, vidéo, scénographie et mise en scène Hugo Givort

costumes et collaboration artistique Dominique Bourde
lumières Xavier Lazarini

avec Judith d’Aleazzo, Zoé Bizeur et Pablo Cherrey-Iturralde

1978. Hélène et Philippe habitent ensemble, mère et fils. Attachants l’un et l’autre. Attachés l’un et l’autre. Mais lui passe aussi son temps à se dégager. D’elle. De la société. Du monde.

Dissident, il l’est avec passivité. Il parle mais se délie des paroles qu’il prononce. Disons peut-être que chez lui il n’y a pas d’adhérence. Il va. Il va sans dire.

Elle n’est pas immobile, elle va et dit le discours des parents. Elle le dit avec hésitation, ardeur, délicatesse, discrétion. Apparemment ça ne mène pas à grand-chose. Ce qui se passe entre eux risque tout le temps d’être nul.

Pourtant on n’est pas loin, entre eux deux, de ce qu’on pourrait appeler une passion, une intelligence.

La presse en parle

TT – À travers douze fragments, Michel Vinaver tisse la relation ambiguë d’une mère et d’un fils aux prises, dans la France de la fin des années 1970, à de multiples transformations politiques et sociales qui viennent influer leurs propres bouleversements intimes. Concepteur d’un geste de mise en scène prometteur, Hugo Givort a bien compris qu’aucune tirade, qu’aucun mot n’était laissé au hasard par Vinaver dans cette histoire d’émancipation filiale.

Vincent Bouquet 

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Hugo Givort réussit un coup de maître avec sa première mise en scène, offrant une lecture politique ultra intelligente de la pièce de Michel Vinaver, servie par d’excellents comédiens. Il réussit brillamment à prouver sa force séditieuse, avec une efficacité tout en élégance, crée un environnement vidéo absolument génial. Tout est montré, rien n’est asséné, l’humour est omniprésent. Les costumes de Dominique Bourde soutiennent intelligemment le mouvement.

Catherine Robert 

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Cette très courte pièce écrite par Michel Vinaver en 1976 parle d’un monde en ébullition. Celui des années post 68. Dissident, il va sans dire, dérange comme il se doit. Sans morale assénée, sans discours, mais en partant de l’infiniment petit, dissimulé dans un petit logement, dans une petite ville, pour regarder plus loin, ailleurs…

Hugo Givort, dont c’est la première mise en scène, a bien compris le message.Dans le rôle du garçon, Pablo Cherrey-Iturralde est juste, sec et nerveux comme il se doit, emporté et rêveur à la fois. Judith d’Aleazzo est une mère courageuse.

Gérald Rossi

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Pour sa première mise en scène, Hugo Givort s’attaque à cette relation qui se distend sous nos yeux et lui crée un écrin simple et non moins efficace. 

La tension envahit rapidement l’espace. Judith d’Aleazzo et Pablo Cherrey-Iturralde révèlent leur complicité et parviennent à créer une collision entre leur deux personnages, oscillant entre tendresse et défiance. Les deux comédiens se glissent à merveille dans leur rôle, donnant chair à cette histoire du quotidien ayant toute sa place sur la scène d’un théâtre.

Kilian Orain

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J’ai retrouvé avec une pointe de nostalgie la musique, la révolte, cette sorte de fascination, l’ambiance de cette époque recréée par Hugo Givort qui signe la mise en scène et l’univers scénique. Le texte de Michel Vinaver dessine petit à petit un cocon de tendresse passionnée au milieu d’une tempête qui gronde. C’est court : on aurait volontiers pris un peu plus de ce rythme bondissant qui emporte.

Guillaume d’Azemar de Fabrègues 

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Avec Dissident, il va sans dire Hugo Givort entre dans la cour des grands :  il signe une première mise en scène des plus réussies, montrant brillamment l’intemporalité du magnifique texte de Michel Vinaver. Les vidéos projetées durant le spectacle rappellent l’époque, ouvrent sur l’extérieur, sur ce monde qui nous entoure et nous façonne. Subtilement utilisées et distillées judicieusement, elles se fondent dans la narration. C’était hier, mais cela peut être aujourd’hui. Un spectacle à découvrir de toute urgence. 

Marie-Céline Nivière 

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Bien dirigé, bien mené, bonnes accélérations, silences, suspens. Elle nous ferait croire à une lassitude certaine. Elle parle un peu haut. Elle donne le sentiment de sa solitude profonde. C’est Judith d’Aleazzo. Il est vif, nerveux, très juste dans toutes ses intonations et les couleurs très changeantes de ses humeurs : Pablo Cherrey-Iturralde est idéal. A écouter, déguster, en se laissant envahir par l’humanité de cette situation datée (oui, cela parle aussi des années 70) et éternelle. Du très beau théâtre, humain, profond, non sans esprit.

Armelle Héliot

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Hugo Givort s’approprie hardiment mais habilement le texte de Michel Vinaver.

Nathalie Simon

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Michel Vinaver est un formidable écrivain du réel. L’incarnation des comédiens fonctionnent à plein. La lumière de Xavier Lazarini est très soignée. Le spectacle est  superbe, saisissant. 

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De la banalité se dégage une peinture impressionniste de la société, une analyse sociologique pas du tout
ennuyeuse. Pièce courte à ne pas manquer dans cet agréable théâtre du onzième arrondissement. Pièce servie par de très bons acteurs (Judith d’Aleazzo et Pablo Cherrey-Iturralde) dans une mise scène d’Hugo Givort, fluide et agréable à suivre.

Philippe Chavernac

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